La Vélodyssée partie 3 : le sud, des Sables d’Olonne à Bayonne
La Vélodyssée partie 3 : le sud, des Sables d’Olonne à Bayonne

La Vélodyssée partie 3 : le sud, des Sables d’Olonne à Bayonne

Suite et fin du périple de Cécilia sur la Vélodyssée. Un récit de joie, de partages, d’émotions et de rencontres formidables le temps d’un voyage à vélo.

Pédaler et sourire

Les inquiétudes de la vie se sont envolées. Je me concentre sur peu de choses : pédaler, rechercher les hébergements, organiser la communication pour les collectes. Je profite du temps que j’ai, observe, photographie, écoute, hume les odeurs marines. Et sourire. Le plus souvent possible. Se contenter de ces petits bonheurs, les enregistrer dans ma mémoire pour les revivre lors des longues soirées d’hiver.
Ma tête est pleine de post-it « à faire » et pourtant je me sens légère, dans ma bulle. Le bonheur dira t-on ?

Royan

Semaine 3 : De la Vendée à la Gironde à vélo

Des sables d’Olonne à Soulac, les derniers marais laissent place aux dunes et les cuisses s’échauffent en musique. Le début de semaine en solitaire, je combats le vent de face, les quadriceps contractés par manque de réels jours de repos et le fameux marais pour arriver à La Rochelle. >> Voir l’article précédent.

Hossegor

Les soirées animées, les rencontres et repas partagés sont de vrais moments exutoires. A la faute sur mer, rencontre fortuite avec Magali et Simon, deux cyclos arrivés séparément dans ce petit camping municipal. Simon, un peu ours a vite compris que le grain de folie qui nous animait avec Magali n’était pas nocif. C’était parti pour des kilomètres de rires, comme un trio de copains d’enfance.
L’euphorie de la rencontre et de l’instant présent , que c’est chouette de vivre ça.

Les émotions sont là, toutes positives en pagaille, les jambes retrouvent leur rythme au fur et à mesure des jours. Mes genoux sont comme un peu rouillés mais cela ne m’empêche pas de pédaler.

Avec les compères

S’arrêter, enfiler son k-way, s’arrêter, l’enlever , s’arrêter, le remettre. Les premières pluies intermittentes font leur apparition et teste ma patience légendaire. Je râle, c’est bon signe !

Pause à la Rochelle

Pause de courte durée à La Rochelle. Cette ville symbolique dans mon cœur, où je me verrais bien passer un bout de vie. J’y aime le climat paradoxal qu’il y règne . Dynamique et tranquille à la fois, citadin et marin, huppée et accessible. Elle m’a aidé cette ville. J’y ai connu le coup de foudre. Pas l’amour, enfin si. Mais amical, le Girl power. Cette connexion immédiate, ce lien tissé en une soirée n’est pas prêt de rompre. Le destin m’a mis sur la route de deux super nénettes au bon moment, à la veille d’une période charnière.

La Rochelle

Elles me font l’honneur de me retrouver sur mon périple, pour y vivre un moment au coucher du soleil. Sur une plage de la côte sauvage, se baignant aux côtés des surfeurs. Je m’assois, met la montre sur pause, et observe tout ce qui m’entoure. C’est ça le voyage à vélo. Savoir s’arrêter, emplir son cœur et son âme de ces images, avoir le souffle coupé par certains paysages.

La semaine se termine avec Adeline, une des deux compères, qui s’est mise au défi de me suivre sur deux jours. Ses cuisses n’auront pas apprécié les petites montagnes russes entre Marennes et Royan. Mais son cœur avait besoin de cette escapade et même si je cours après le temps toute la
journée, je suis ravie de partager avec elle ces moments.

Les montagnes russes

Semaine 4 : kilomètres partagés sur la piste cyclable

Dimanche 20 septembre, c’est l’heure des aurevoirs avec la copine. Elle part à la découverte de Bordeaux, moi en route vers Le Verdon. Traversée du bac et retrouvailles avec mon cousin pour quelques heures, mon vélo roule ses premiers kilomètres en Gironde. Fini les marais, bonjour les Pins !

La solitude est de courte durée. Je retrouve 10 kilomètres plus loin Sandrine, une de mes collègues qui passera la semaine avec moi. Semaine de la diversité tant au niveau de la météo, des hébergements ou du dénivelé. Entre hébergements cyclos et warmshower, nous avons pu dormir au sec et garder la tente intacte. La musique nous accompagnera lors des lignes droites interminables pour rejoindre Hourtin, notamment dans les dunes entre Lacanau et Andernos les bains et lorsque
l’apocalypse pointera son nez le vendredi 25 septembre aux abords de Gujan-Mestras.
Ben Mazué, tes chansons seront à jamais reliées à cette semaine. Merci pour la puissance de tes mots, bien utiles lors des pluies incessantes.

Le lac d’Hourtin

Semaine 5 : l’entraide pour la dernière ligne droite à vélo

Samedi 26 septembre, Sandrine repartira tant bien que mal en train et j’enfourche mon vélo tel un bonhomme Michelin, parée de mes plus beaux habits de pluie.
Nota bene  : Mettre son ego de côté en voyage à vélo, l’efficacité avant le style vestimentaire.

Première grosse saucée à Andernos les Bains

Un peu de triche dans les kilomètres pour cette semaine. Les copains auront eu pitié de moi avec les pluies diluviennes et la tempête Alex qui s’annonçait. Mon vélo optera trois fois pour du bla-bla car sur des petites sessions d’une dizaine de kilomètres.
Merci à tous mes conducteurs, de vrais copains.
Cette dernière semaine sera plus « chill » comme disent les gens branchés. J’espérais pouvoir profiter des plages, du soleil et pourquoi pas de mon premier cours de surf. Mais les conditions n’étaient pas réunies pour. A la place, j’ai pu revoir les copains de fac, pédaler avec l’un d’eux. J’ai aussi pu m’enjouer de ces moments de retrouvailles, découvrir les Landes et le Pays Basque. Et enfin j’ai profité des derniers instants de liberté à vélo avant le retour à la réalité.

Les vagues d’Hossegor


Le destin viendra illuminer ma dernière journée de deux aventurières cyclos à l’accent du sud : Charlotte et Marion.
Toutes trois un itinéraire différent mais Bayonne en ligne de mire. Nous pédalerons dans la bonne humeur et afficherons nos plus beaux sourires. Notre plus beau souvenir : l’entrée de la ville symbolisant notre arrivée et l’accomplissement de nos périples respectifs.

Marion sera mon guide, ma bonne fée durant cette fin de périple, mon troisième et dernier chauffeur pour m’épargner Bayonne-Biarritz sous la houle de la tempête.
Roscoff- Bayonne 1269 km. J’arrive enfin à l’écrire : je suis fière d’avoir accompli ce périple tout en servant cette cause qui m’est chère. Mon cœur est empli de reconnaissance envers toute la bienveillance, les encouragements et le soutien que j’ai reçu en amont et pendant ce voyage.

Les 1000 kms !

Collectes malchanceuses

Quatre collectes étaient programmées sur cette partie sud de la Vélodyssee. Deux d’entre elles auront pu se dérouler.
Le samedi 19 septembre, nous arrivons motivées avec Adeline sur la plage de Suzac pour retrouver Xavier. Un membre de l’antenne bénévole de Royan que nous avions rencontré la veille. Malgré une belle communication sur nos réseaux sociaux respectifs, la collecte est un flop. Malgré des relances de ma part, le service en charge de la mairie de Meschers n’a pas transmis les informations. Les employés ne sont pas au courant, la communication n’a pas été faite. La plage a été nettoyé avant notre passage. Déçus, nous nous mettons quand même en route, nous sommes 7 mais nous nous
rendons vite compte qu’il y a du travail question déchets. Travail quelque peu perturbé par l’attaque de fourmis volantes que nous avons dû réveiller sans le vouloir.

Décidément, cette collecte nous laissera des traces pendant plusieurs jours !

Collecte de Lacanau du 23 septembre 2020

Mercredi 23 septembre, rendez vous à Lacanau. Avec toutes les collectes qui s’enchaînent, tous les mails et coups de téléphone à passer, j’en avais oublié de relancer les contacts presse. Le service communication de la mairie fut exceptionnel et m’a aidé dans la promotion de l’événement dans les temps. Malgré plusieurs interviews radios, une seule personne était présente.

Après la collecte de Lacanau recyclage des megots dans leurs bornes réservés en centre ville 

Effectivement plusieurs éléments n’étaient pas favorables : la Gironde venait de passer au rouge sur la propagation du covid. De plus, la météo était très incertaine et nous étions mercredi, ce qui attire moins de
public. Malgré cela, toutes les personnes qui passaient devant moi ont accepté d’aider, au total une quinzaine de participants.

Dernière collecte sur la plage de Lacanau

Sans le savoir, Lacanau aura été ma dernière collecte. Impossible d’en faire une dans les Landes.
Suite à un refus tardif de la mairie de Biscarrosse, j’ai tenté de réadapter mon itinéraire. J’ai essayé d’en organiser une nouvelle à Mimizan avec l’aide précieuse de Stéphanie, de l’antenne locale de Surfrider. Mais devant le manque de temps et la météo pluvieuse, nous n’avons pas donné suite.

Je me concentrais sur la dernière collecte à Anglet. Symbolique de l’arrivée, et aux côtés des membres du siège du Surfrider, à la source. Malheureusement, la tempête Alex battait son plein et
nous avons été obligés d’annuler. En contrepartie, Charleric du siège de Surfrider nous a fait visiter avec Marion les locaux et notamment le campus destiné à sensibiliser les scolaires. Merci ! Le rendez-vous est donné au printemps pour clore le projet et organiser un gros ramassage après les fortes marées.

Entre temps, dès que je mettais un pied sur une plage, je ne pouvais pas m’empêcher de ramasser ce que je trouvais sur mon chemin. Comme sur cette plage sauvage, pas loin de Soulac où le polystyrène et les bouteilles plastiques étaient rejetés sur le sable au rythme des vagues…

Plage sauvage

Pédalage collectif et rencontres riches

Ces dernières semaines ont été riches de rencontres : les warmshowers toujours aussi accueillants. Ainsi que les cyclos rencontrés sur la route, les intervenants des mairies et les bénévoles de Surfrider. Tous ces
liens restent ancrés et certains ne sont que le début de jolies amitiés.

Le trio final

Merci à tous les copains, la famille, les amis de la famille pour les hébergements. Le bonheur de voyager en France à vélo, c’est aussi l’occasion de s’arrêter chez des copains sur la route et réveiller des liens endormis. Merci à Estelle et Adrien, Jean-Eudes, Paul et Marie-O, Anto et Nina, Romain, Igor, Muriel et Nicolas, Vincent et Natacha, Didier et Céline, Martine, Lise et Adeline, Sandrine.

Merci de m’avoir accueilli, aidé, fait la route pour me voir, pédaler un bout de chemin avec moi.

Avec Marion et Charleric du siege de Surfrider 

Merci à Alexa et Hugo, Clément, Benat et Julie, mes warmshowers du sud pour les nuits au sec et vos sourires.
Magali, Simon, Amelie et Florian, Mimi, Xavier, Mélina et Romain, Marion, Charlotte. Nos routes se sont croisées, il n’y a pas de hasard, on se reverra.
Merci à tous, je recherchais de l’humanité, je l’ai trouvé auprès de vous.

Ça roule sur la Côte Atlantique

Parlons technique : le guide du routard de la Vélodyssée est un peu mensonger sur le dénivelé. Mais globalement les pistes cyclables sont en nombre. L’itinéraire est bien balisé. Quelques hésitations de
parcours dans les villes pour trouver la piste cyclable mais rien de bien méchant.
Sur le chemin de Lacanau, le détour à l’étang de Cousseau vaut le coup. Même si les dunes sont présentes pour y arriver, le panorama y est très joli.
Si vous souhaitez être en harmonie avec la forêt, le tronçon en Gironde et dans les Landes à cette période de l’année est idéal. Il y a peu de touristes et des pistes cyclables isolées sauf aux abords des villes bien entendu. Par contre, certaines lignes droites sont interminables ! Il faut aimer les pins. Personnellement je les ai préféré aux marais mais tout est subjectif.

Etang de Cousseau

Armez bien vos cuisses aux abords de Royan. Surtout entre Soulac et Arès avec un paysage dunaire bien marqué par endroits.

Rassurez vous pour les étapes de Léon jusqu’à Bayonne. Le guide indique un gros niveau de difficulté mais il n’y a quasiment pas de dénivelés. Néanmoins, un peu compliqué de retrouver la piste à la sortie de Cap Breton.
Pas de conseils pour Bayonne-Hendaye, je ne l’ai pas faite et d’après les autres cyclos, le relief est présent !

4 commentaires

  1. Anonyme

    Encore un grand bravo à toi !Nous sommes heureux et fiers d’avoir partagé quelques kms avec toi. Tu nous as permis de faire de belles rencontres.merci à toi
    Tu nous as épatés en vivant cette aventure.Tu étais radieuse ,solaire et tu nous as convertis dans ta passion du vélo. ..et du partage .De belles rencontres futures ..à te souhaiter.Nous t’embrassons fort .Papa et Maman.?

  2. Ping :Une aventure sur la Vélodyssée, dernière partie : le bilan

    1. Cécilia

      Les trains sont acceptés dans les Ter mais pour ce qui est de l’accessibilité c’est toujours un peu la surprise ! Pour le coup le bayonne-bordeaux était parfait : gare avec ascenseur assez spacieux pr le vélo et train de même niveau avec espace réservé de plein pied. Pour le tgv il faut reserver et payer qqs euros, et là pr le coup heureusement que j’ai eu de l’aide pr monter dans le train avec tout le chargement. Wagon pas pratique ! Essayez de demander au préalable quand les personnes en gare ont les infos !

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